Voyages

25 juillet 2007

Chronique

Pas le temps de blogguer mais des engagements d'écriture à tenir.

J'ai commencé avec l'éco austral un travail de sensibilisation à Internet pour l'Océan Indien. Nous avons constaté qu'une évangélisation devait commencer, notamment parceque Maurice a l'aspiration de devenir une cyber island. Je vous livre ma deuxième chronique (public de décideurs mais profanes sur Internet, donc rien de geek). Si vous avez des remarques...

Internet en 2007, bulle ou (r)évolution ?
Un étudiant de 23 ans qui refuse un chèque de 1 milliard de Dollars pour sa société (FaceBook), des employés qui travaillent 20% de leur temps sur des projets personnels (Google), des valorisations boursières qui s’envolent, 3 étudiants espagnols qui revendent leur société créée 2 ans auparavant 11 millions de dollars (Panoramio)… Même si ces phénomènes ne nous sont pas très proches géographiquement, ils ont de quoi susciter des interrogations.

« Bis repetita placent » : “les choses répétées plaisent” disait Horace. C’est ce que semblent également dire les sceptiques des nouvelles technologies: « nous avons connu dans les années 2000 une bulle Internet qui a laissé des séquelles et qui a coûté cher à beaucoup. Cette vague serait-elle en train de revenir ? »

Les excès de 2000
Retour en 2000. Il fallait ajouter .com à son nom, enlever sa cravate et parler d’IPO (entrée en bourse) pour ‘lever’ des millions auprès des capitaux risqueurs. La course continuait ensuite jusqu’au NASDAQ où les valorisations s’envolaient, les petits et gros porteurs se précipitant sur les valeurs technologiques. Il n’était pas nécessaire de délivrer de valeur dans un futur proche. Le leitmotiv de beaucoup de sociétés était de profiter d’un terrain vierge (first mover advantage). Aller vite et occuper la place pour, plus tard, en récupérer les fruits. A l’époque, Accenture a vu son Worldwide CEO partir pour une start-up (Webvan), c’est dire l’engouement. L’irrationnel et l’exubérance avaient droit de cité, voire étaient encouragés.

Réveil difficile
Et puis, comme on éteint la lumière, tout s’est arrêté très vite : les financiers ont refusé de participer aux nouveaux tours de table, les besoins en cash ont commencé et les fermetures se sont enchaînées. Juste après l’éclatement de la bulle, le slogan ‘kill your idols’ est revenu à la mode. Les stars adulées hier, tout ce qui avait un rapport à Internet était devenu synonyme d’arnaque. Webvan a disparu en 2001 après avoir réalisé de lourds investissements (1 milliard de dollars dans des entrepôts par exemple). L’emblème des excès pourrait être boo.com qui à englouti 120 millions de dollars sans jamais produire ce qu’elle avait promis. Des grands noms de la finance y ont laissé des plumes mais surtout des millions de petits porteurs qui avaient cru à un mirage numérique fortement relayé dans les médias.

Les entreprises plus traditionnelles (autrement appelées Brick and Mortar’) sont revenues sur le devant de la scène, rappelant les fondamentaux de l’entreprise : un produit/service pour un client à un prix donné, inférieur aux coûts. La traversée du désert a duré 5 ans au cours desquels la plupart de ceux qui avaient survécu ont fait profil bas tant la suspicion était grande. Mais la nature (et les marchés) a horreur du vide.

Quelle différence ?
Tirant les enseignements du passé, les start-ups d’aujourd’hui sont moins dépensières et ont des business models plus court terme. Mais elles ont surtout un marché en forte croissance. En 2001, on comptait 463 millions d’Internautes dans le monde et les connexions se faisaient via une ligne téléphonique, donc avec un débit limité. Fin 2006, on dénombrait 948 millions d’Internautes, souvent connectés en haut débit (89% des internautes français ont un débit supérieur à 2 Mb, 58% en Irlande). Ce volume a également entraîné une démocratisation des achats en ligne et des habitudes de consommation. Qui connaissiez-vous qui avait un appareil photo numérique en 2000 ? Aviez-vous une adresse e-mail ? Entendiez-vous parler d’achat en ligne par d’autres personnes que des mordus d’Internet ?

C’est donc là que le changement a opéré : une audience large, en croissance et qui consomme. Le terrain existe donc pour des sociétés qui s’attaquent à cette population d’acheteurs. Reste une composante à laquelle nos sociétés traditionnelles (surtout dans l’océan indien) restent assez hermétiques : l’intangibilité. Un banquier me demandait dernièrement quels étaient les assets nantissables de ma société : il y en a peu, et cela ne changera pas, quel que soit le chiffre d’affaires que nous générions… Skype (USD 70 M de CA) a certainement eu la même question…plus maintenant.

Pas le temps (mon esprit est ailleurs)

Pas le temps de poster en ce moment, activité intense: bienvenue à Véronique et Shamina qui ont rejoint Vinivi Lundi...10 personnes au total dans les bureaux, nous avons atteint la vitesse de croisière (voir le blog de Vinivi tenu par Hélène (pas 2 mois d'ancienneté).

Une société qui passe de 3 personnes à 10 en 3 mois, imaginez vous la gestion? Le temps que tout le monde prenne ses marques...

10 juillet 2007

Une belle initative de Marmara

Un blog, des vidéos, innovant, le groupe Marmara.

Reste une question : les avis ne sont-ils pas filtrés sur ces sites ? (voir également Lastminute ou tous les commentaires ont l'air d'avoir été écrits par des énarques)... moi, consommateur, je me pose toujours la question...